Anne Bertrand

Épuisement, 2014

Épuisement est le titre d’une exposition présentée le 16 août 2014, chez moi, d’une série d’assemblages composés de petites pièces, produites par brèves tranches de temps libre, entre travail rémunéré et domestique. On distingue des groupes et sous-groupes de formes, de couleurs, et de motifs puisés dans mon quotidien.

Regroupés par source de matériau, leur "épuisement progressif" générant des agencemens formels en grid ou en volume, sert à déjouer la narrativité avec ses dialogues intérieurs paralysant; il y a aussi des petites citations et référence aux artistes qui ont influencé ce travail.

Par exemple, la suppression de sujet des images, soit des planches contacts conservées depuis des années, ou d’images de catalogues d’agences, libère les pensées et sentiments qui nous lient à ces sujets.

Le travail de découpage opéré sur les planches contacts de négatifs 2 pouces et quart imprimées il y a longtemps, et qui, une fois les meilleures images tirées, deviennent un matériau stérile qu'on traîne un peu par nostalgie, et, que de temps en temps, on regarde pour voir s’il n’y a pas une dernière image à en extraire.

À la fin, juste avant de s’en départir, on les découpe en petits morceaux, on les réduit, on les organise, pour en révèler des formes abstraites, géométriques, sur socle ou suspendues, ludiques, en 2D et en 3D.

Exhaustion, 2014

Exhaustion is the title of an exhibition presented on August 16, 2014, in my home, a series of assemblages made up of small pieces, produced in brief intervals of free time, between paid and domestic work. Presented in groups and sub-groups of shapes, colors, and patterns, the materials are drawn from my everyday (context).

Grouped by source of material, their "progressive exhaustion" generate formal arrangements in grid shapes and volumes, made to thwart narrativity with its paralyzing interior dialogues; there are also small quotes and reference to the artists who influenced this work.

For example, removing the subject from images, either from contact sheets that have been stored for years, or from stock image catalogues, frees the thoughts and feelings that bind us to those subjects.

The work carried out on the contact sheets of 2 1/4 negatives printed a long time ago, and which, once the best images have been printed, become a sterile material that is dragged around, a little out of nostalgia, and, that from time to time, we look at to see if there is not one last image to extract.

At the end, just before disposing of them, they're cut into small pieces, reduced, and organized to reveal playful abstract geometric shapes in 2D and 3D, presented on surfaces or suspended.